3 Octobre 2018
La chouette et la souris
Sur l’arbre du voyageur, se perchait une chouette
Veillait maternellement la couvée de ses deux petits
Le soleil pleurait en se couchant rêveur sur sa nuit
A l’écoute d’un mâle prêt pour une opulente quête
A la nécessité du devoir des prochaines heures
D’apporter à ses petits, piailleurs toujours généreux
La pitance réclamée ; Constituée d’un larcin copieux
Il tentait stoïque et sans gêne de causer le malheur
Au bas de l’immense bel arbre, une souris attentive
Ses souriceaux, les gardait contre sa loquace peur :
Monstrueux délit rapace commis par ce bas prédateur
Dont la muette envolée, suspendue tournoyait furtive
Il se fit que la souris intriguée par un fugace bruit
Sortit intrépide de son nid et s’en alla au loin vaquer
Elle laissa là, ses six petits esseulés dans la nuitée
Mal lui en prit et la chouette, de l’erreur vive comprit
Elle souleva du nid en gestes habiles les petits vers le ciel
Pour rejoindre à tire d’ailes la sereine aimée et ses petits
Alors qu’elle filait le bec crochu plein, soudain la souris
Aperçue le délit, brailla sa colère à cet ignoble préjudiciel
Elle s’en vint exigeante au bas de l’arbre du voyageur
Interpella la chouette: - Que nenni ! Me voler ma chair !
Que ne vous ai-je fait en ce monde! Que vous puisiez
Handicaper ma saine vie d’un vilain délit provocateur
La chouette sûre de sa fiable et réputée expédition
Répondit quiète : - Chère Dame souris pourriez-vous
Vous venger de ce pouvoir absolu que du haut j’ais
Comment, où, et quand auriez-vous la juste solution
Sans se départir la souris toisa sévère la chouette; Dit:
Je vous donne cette minute pour que je ne commette
Crime contre vous et votre belle progéniture en cet ici
La chouette très sur, bien trop sure ; De son cri :
Vous ne pourrez me détrôner de mon pouvoir aisé
Jamais je ne vous le partagerez, là est mon bon repli
La souris commença à installer un je ne sais quoi
Qui intrigua soudain la chouette: -Que faites vous?
La souris chercha mille tessons de bouteilles de partout
Les installa autour de l’arbre et attendit le matin coi
Quand le soleil se leva elle fustigea rêche la chouette
« Rendez moi mes enfants, que leur nu ne soit blessé
Au feu du soleil votre arbre brûlera de ma probité
De ne pas vous laisser absorber mes petits esthètes
Si je n’ai pouvoir, j’ai l’intelligence de ma raison
Celle de vouloir; là est ma puissance qui à façon
Vous ne sauriez me prendre dans ma frustration
La chouette éperdue se comprit vaincue par la souris
- Laissez en vie mes petits, je vous rend les vôtres
La souris heureuse et rassurée comme un bon apôtre
Câlina son bien précieux et s’en retourna dans son nid
Gens de pouvoir, méfiez-vous; il ne faut se croire à l’abri
De toutes perfidies inqualifiables au fait absolu du pouvoir
Craignez le petit qui pourrait à la raison de son vouloir
Et de sa vengeance vous descendre de votre perchoir maudit.
☼ŦC